EXPOSITION

16-09 > 07-10-17

Rétrospective Marcel Warrand

Hommage à ce peintre hors normes du namurois
qui a traversé les grands courants artistiques du XXe siècle.



Deux ans après sa mort, voici l'occasion de rendre hommage à un peintre namurois, figure atypique et engagée, qui n'a pas laissé le paysage artistique régional indifférent.
Ceux qui ont connu Marcel Warrand parlent un artiste pratiquant son art avec sincérité et passion. Visiter son atelier Place Saint-Aubain était un poème, «une véritable leçon de passion». C'était aussi un professeur qui a marqué des générations et formé de «nouveaux regards» tout au long de son parcours d’enseignant.
Né à Namur en janvier 1924, diplômé de l'Académie des Beaux-Arts de Namur, il a enseigné son art pendant 35 ans : d'abord à l'Ecole des Métiers d'Art de Maredsous, puis à Saint-Luc (Bruxelles), à l'Institut d'Art Décoratif des Soeurs de Ste-Marie (Bruxelles), et enfin à l'Institut des Arts et des Techniques Artisanales (Namur) où il a terminé sa carrière en 1989.
Adepte de la diversité, toujours en quête de nouveau, il a traversé les grands courants artistiques du 20e siècle, produisant des oeuvres tantôt figuratives, tantôt abstraites.
Il fut aussi «le cofondateur de groupes d’artistes namurois contemporains: AXE 59, ROUE, AXE 66, Rez-de-chaussée 28, avec les Lapeirre, Londot, Pirrard, Souply et Van Espen...
Gustave Cambier et surtout Yvonne Perrin, l’ont poussé à se départir du post-impressionnisme, enseigné alors.
L’expérimentation du cubisme le conduit à l’abstraction.
La survenance d’éléments humains, même parcellaires, sont les signes avant-coureurs du retour de la figuration, tels, les bodybuildeurs aux couleurs flamboyantes et aux formes tellement démesurées, étalés, à l’huile, sur des formats imposants;
la femme, elle, apparaît sensuelle, lumineuse, aux multiples facettes, la carnation quasi translucide détourée par la couleur du décor.
Des objets insignifiants, en un agencement scénarisé par l’artiste, envahissent les murs de l’atelier et deviennent les animateurs de la poésie de ses toiles et de ses boîtes.»
(Jacques Patris, in Emmène-mois n°154, p.7)

Il est décédé le 4 juin 2015 à l'âge de 91 ans.
Nombre de ses œuvres se trouvent dans des musées (dont le musée des Beaux-Arts de Bruxelles) et collections privées, tant en Belgique qu’à l’étranger.

Louis Richardeau, critique d'art et ami du peintre, en dit :
«Parler de Marcel Warrand. Du peintre ou de l'homme ? Impossible de favoriser le peintre en reniant l'homme ; mal venu de privilégier l'homme en soustrayant le peintre. Il est sa peinture. Curieux, le personnage, comme son art. Unique en sa diversité, ascète et gourmand, jovial et féroce, bavard et contemplatif, impulsif et recueilli, poli et provocateur. Il est de ces gibiers que l'on ne peut apprivoiser.»

En pratique :

Exposition accessible de 16 septembre au 7 octobre 2017

Vernissage le vendredi 15 septembre à 19h00

Ouvert du lundi au vendredi de 9h00 à 12h00 et 14h00 à 17h00. Le samedi de 9h30 à 12h30

Visites guidées sur réservation : 083 21 65 65

En lien avec l'exposition :

Parcours de l'exposition et conférence retraçant la carrière de l'artiste par Louis RICHARDEAU, critique d'art et ami du peintre le samedi 7 octobre à 15h00

Renseignements : 083 21 65 65